La santé mentale est aujourd’hui un enjeu majeur pour les jeunes en France. Une nouvelle étude met en évidence des fragilités croissantes, des inégalités d’accès aux soins et des leviers d’action indispensables pour les acteurs de terrain.
La Mutualité Française et les Instituts Montaigne et Terram ont réalisé une enquête auprès de 5 633 jeunes de 15 à 29 ans au printemps 2025, en métropole comme dans les Outre-mer. Cette dernière se distingue par son approche à la fois transversale et territoriale (mêlant les déterminants sociaux, économiques, culturels, numériques et environnementaux du bien-être). L’étude explore à la fois les freins à l’accès aux soins, les lacunes en matière de prévention ainsi que les ressources mobilisées, les formes de soutien disponibles et les attentes exprimées par les jeunes.
L’étude souligne une hausse des troubles psychiques chez les 15-30 ans (anxiété, dépression, conduites addictives et isolement). Une augmentation expliquée d’une part par l’impact du Covid-19, la pandémie a accéléré et amplifié les difficultés déjà présentes (isolement, précarité, décrochage scolaire), mais aussi du fait des inégalités. Qu’elles soient sociales ou territoriales : précarité économique, instabilité familiale et usage intensif des réseaux sociaux aggravent la situation. En plus de ces inégalités s’ajoute aussi le manque de professionnels qui accentue encore la difficulté d’accès aux soins.
L’enquête met également en évidence des freins concernant le recours aux professionnels de santé. Il apparaît que seuls 38 % des jeunes ont déjà parlé de leur santé mentale à un professionnel. Et cela pour diverses raisons.
Selon l’étude, parler de santé mentale reste difficile pour plus d’un jeune sur deux. Parmi ceux qui n’en ont pas parlé à un professionnel, 24 % évoquent « la peur du jugement ou de la stigmatisation »
Beaucoup de jeunes ignorent les dispositifs existants ou hésitent à les utiliser. 17 % des jeunes évoquent le coût des consultations comme frein et 18 % que ces derniers ne les aideront pas.
Les zones rurales et territoires ultramarins sont particulièrement touchés.
Face à ce constat, les jeunes expriment des attentes claires :
Les informateurs jeunesse sont souvent les premiers points de contact pour des jeunes en difficulté. Leur rôle est essentiel pour :
Info Jeunes Bretagne – Septembre 2025